Après restauration, le musée du Bardo ouvre ses portes ce jeudi

Le musée public national du Bardo, fermé pendant six ans pour restauration, sera rouvert au public à partir jeudi en tant que monument et abritera sa première exposition sur la restauration, a indiqué la directrice.
La restauration du Bardo, dont le coût s’élève à 190 millions de dinars, entre dans le cadre de « la politique du ministère de la Culture pour la prise en charge des monuments historiques et la réhabilitation des musées », a précisé Mme Fatima Azzoug dans une conférence de presse dimanche. Selon la directrice du musée, le « manque d’espace adéquat de stockage de la collection du musée, et de spécialistes, dans la restauration » ont été parmi les principales difficultés devant les opérations de restauration.
De son côté, le responsable du bureau d’études chargé de la supervision du projet a affirmé que « 95% des entreprises engagées dans cette opération sont algériennes », l’appel à la coopération étrangère étant limité aux « domaines qui accusent un manque de compétences », a-t-il dit. Des entreprises belges, espagnoles et françaises spécialisées dans le traitement de l’humidité, de la restauration des pierres et de la climatisation, ont été engagées pour des opérations sous forme de « chantier école » pour assurer également une formation là où le besoin se fait ressentir, a souligné Hameg Abdelhakim. La restauration du musée a, ainsi, permis la « mise à niveau technique des bâtiments avec l’installation de systèmes de télé surveillance, anti-intrusion, anti-incendie et d’éclairage architectural », selon cet architecte. Datant du XVIIIe siècle, le musée du Bardo était à l’origine un « Dar Fahs » – résidence secondaire à Alger appartenant à de riches commerçants ou de hauts fonctionnaires de l’administration sous la régence ottomane – comprenant aussi des jardins luxuriants du domaine de Mustapha Pacha. Depuis cette date, chaque propriétaire a apporté sa touche personnelle à l’édifice, à l’exemple de Ali Bey Agha de Biskra qui a importé des faïences de Hollande, de Tunisie, de Turquie et d’Iran. En 1930, la villa a été transformée en musée d’ethnographie et de préhistoire, et de nouvelles bâtisses y ont été ajoutées avant le classement du site comme monument historique en 1985.
[via] elmoudjahid.com
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