Alger, jouit d’une position géographique privilégiée. S’érigeant en amphithéâtre sur les coteaux de elbiar et de Mustapha pleins de lumière et de verdure. De Bouzaréa à Kouba, la promenade mènera le visiteur en différents quartiers aux mille et un visages; quartiers populaires, quartiers des ambassades aux blanches villas de style mauresque tapies dans des jardins de fleurs, de palmiers, pins, eucalyptus aux multiples senteurs. Sur les hauteurs serpentent de romantiques sentiers tels que les Chemins Cheikh Bachir IBRAHIMI (ex.Chemin Beaurepaire) et ALMOUIZ IBNOU BADIS ( ex. Poirson) à El-Biar, GADOUCHE Abdelkader (ex.Chemin de la Madelaine) et AL BAKRI (ex.Chemin Macklay) à Hydra, ou encore le Chemin GACEM Mohamed (Chemin des Crêtes) à El-Mouradia – Le Golf qui offrent de belles échappées sur le centre de la ville, le port, l’amirauté et la baie si souvent comparée à celle de Naples ou de Rio.
A partir de Diar-El-Mahçoul, du
Bois de Boulogne, du balcon Ez-Zahira (ex.
Saint Raphaël),
Notre Dame d’Afrique(basilique de style Byzantin du 19ème siècle et de la forêt de Bainem, le spectacle est un enchantement qui ne cesse de ravir et dont la beauté se perpétue partout dans la ville grâce aux nombreux espaces verts tels que le parc de la liberté, le parc de Beyrouth et le
Jardin d’Essai.
Créé en 1832, les aménagements actuels ont été dessinés en 1920 par l’architecte français Régnier. Il présente plus de 3.000 espèces différentes de plantes. Il abrite les services de l’Institut national de la recherche agronomique Son entrée principale rue de Lyon (actuellement rue Mohamed Belouizdad) et l’entrée front de mer rue Sadi Carnot (actuellement rue Hassi Benbouali).
Au cœur de la ville, au centre duquel s’élève la
Grande Poste, édifice de style néo-mauresque, palpite à l’image des principales artères commerçantes et vivantes qui le compose, notamment les rues Didouche Mourad ( Ex.
rue Michelet) et BEN M’HIDI Larbi (Ex.
rue d’Isly).
Le Boulevard KHEMISTI Mohamed (Ex.
Bd Laferrière), couronné par l’
Esplanade d’Afrique
Le Palais du Gouvernement et ses jardins en gradins. Autrefois le forum, bureaux de la Délégation Générale en Algérie et ses jardins.
est surplombé par le Palais du Gouvernement avec ses jardins en gradins. Le Boulevard Zirout Youcef (Ex.
Bd Carnot), établi en terrasse tout le long du Port est bordé de grands édifices, la wilaya (préfecture) de style néo-mauresque, l’Hôtel de Ville, l’Hôtel Es-Safir (Ex. Hôtel Aletti), le Palais Zirout Youcef (Palais Carnot) et les banques. Enfin, le boulevard CHE-GUEVARA Ernesto ex.Bd de la République, qui mène à la place des Martyres ex.
Place du Gouvernement, au pied de la Casbah, et au Boulevard AMILCAR CABRAL (Ex.Bd Anatole France), ainsi qu’à l’Amirauté et à la Darse, ancien port turc aujourd’hui réservé à la marine nationale, aux embarcations de pêche et de plaisance, est considéré comme l’un des plus beaux sites de la capital.
Un peu d’histoire… pour découvrir ce qu’était Alger…. Il y a fort longtemps…Alger, El-Djazaïr.
Le nom français, ALGER, tire son origine des premières
transcriptions de EL DJAZAIR par les navigateurs Catalan, pisans et génois qui commerçaient avec le pays. Les plus anciens documents cartographiques connus, sur lesquels figure une transcription d’EL DJAZAIR sont : Une carte du 13e siècle conservée à Gènes, et une carte pisane de la bibliothèque Nationale de Paris datant des années 1300. Ces deux cartes portent deux dénominations différentes : ALGUER (forme catalane) et ALGEZIRA. C’est dès le 14e siècle que l’on trouve à partir des documents de la même provenance la forme actuelle d’Alger que l’on prononçait d’ailleurs ALDJÈRE. Ce nom figure déjà sur la célèbre carte catalane, dite de Charles X en 1375. [ D’après René Léspes – revue Africaine n°67 – 1926.
Alger du temps de la Régence était une cité pittoresque à l’excès, et toute ramassée et si blanche !
Le port se creusait entre les îlots d’où El Djazaïr (devenu Alger) tira son nom. Sur les plus important, une grosse tour ronde, munie d’un fanal, occupait la place de l’ancien Penon. « Cette épine plantée au cœur des Algériens », d’où Kheir-ed-Dine eut tant de peine à chasser les Espagnols en 1529. Bâties sur des rochers à pic contre lesquels déferlait les vagues, les mosquées trempaient leurs pieds dans l’eau. Puis, en forme de voile de perroquet s’amincissant par le haut, les maisons s’étageaient les unes au-dessus des autres, toutes cubiques, comme les loges d’un amphithéâtre, et par-dessus leur masse immaculée, au sommet de la voie, s’élevait l’ensemble de murs d’édifices qu’on nomme la Citadelle, ou Kasbah, et qui ont pris la couleur modérée d’un gâteau de miel.
La beauté du site rehaussée par une éclatante verdure, la vivacité des contrastes, l’aspect de tant de choses inconnues, tout contribuait alors, comme aujourd’hui, à un effet instantané et magnifique.
En 1806, les maisons étaient tellement serrées les unes contre les autres que la ville fut comparée à une pomme de pin, urbanisme éminemment propice à développer les épidémies orientales. Une seule rue digne de ce nom, rendue plus étroite encore par le concours d’une population musulmane, juive, chrétienne, bariolée de tant de peaux différentes et de costumes hétéroclites, au milieu d’une confusion de chevaux, de mulets, d’âne et de chameaux, traversait ce labyrinthe du nord au sud pour aboutir aux deux portes principales de
Bab El Oued et de
Bab Azoun, percées dans les murailles.
Cette partie de l’agglomération devient le quartier des affaires. Une grande rue commerçante se développe, allant de la porte Bab El Oued à la porte Bab Azoun. C’est la zone des Souks, assez proche du Palais de la Jenina. Alger fut largement rebâtie après le tremblement de terre de 1716 et qui s’étend à 3200 mètres de remparts avec cinq portes qui l’enferment. Les faubourgs constituent la campagne avec de belles villas enfouies dans un cadre de verdure et de vastes jardins. La ville haute, le Djebel comme on l’appelle, constitue la vraie ville avec ses nombreuses maisons, ses mosquées, ses zaouias et ses rues étroites et raides.