Le chanteur et professeur de musique andalouse,
Sid Ahmed serri est décédé aujourd’hui à l’âge de 89 ans
Le musicien, chanteur et professeur de musique andalouse Sid Ahmed Serri, est décédé ce dimanche 15 novembre à Alger à l’âge de 89 ans. Une perte de l’un des grands noms de la musique classique algérienne.
Sid Ahmed Serri a consacré plus de 50 ans de sa vie, afin de préserver ce noble art. Né le 2 novembre 1926 à la Casbah d’Alger au sein d’une famille de mélomanes, Il s’est initié dès son jeune âge à la musique andalouse pour laquelle il éprouvait une forte passion. Son enterrement aura lieu à Alger au cimetière de Sidi Yahia lundi 16 novembre, après la prière Adhohr.
Son parcours
En 1945, il adhère successivement aux associations El Andaloussia puis El Hayat. Mais c’est en adhérant à l’association d’El Djazaïria où il intègre les cours dispensés alors par le chanteur et musicien Abderrezak Fakhardji qu’il bénéficia d’une formation solide dans le domaine de la musique andalouse classique et se distingua parmi les meilleurs élèves. Elève de Abderrezak Fakhardji, il devint en 1952 enseignant de musique andalouse au sein de l’association El Djazaïria, devenue récemment El Djazaïria El Mossiliya.
En 1946-1948, parallèlement au chant, Sid Ahmed Serri continua par ailleurs, sa formation académique, au Conservatoire d’Alger, sous la direction du professeur Mohamed Fakhardji et c’est à partir de 1948, que les studios de la radio lui ouvrent leurs portes, au sein de la troupe « El Sanaa », pour se faire connaître du grand public.
En 1980-1990, Outre l’interprétation, la composition et la formation de jeunes talents, l’artiste active dans les années 1980, au sein de l’Association algérienne El-Maoussilia, en organisant plusieurs soirées, sous le slogan « le printemps de la musique algérienne ». Il s’est consacré, dans les années 1990, à l’enregistrement du répertoire de la musique andalouse algérienne pour la préserver, d’autant que l’apprentissage de cette musique était resté pendant longtemps dans l’oralité.
En avril 1992, Sid Ahmed Serri, fut le premier artiste lyrique à recevoir, les insignes de l’Ordre du Mérite National.
En 2000, il enregistre un coffret de CD du style « aroubi » et un recueil de noubates Andalouses, rassemblées dans près de 45 CD. Il a formé plusieurs artistes et musiciens dont Zerrouk Mokdad et Zakia Kara.
En 2006, il a été élu à la tête de la Fédération nationale des associations de musique classique algérienne.
En 2013, le journaliste spécialisé Hamid Tahri lui a consacré un ouvrage intitulé « Le chant du rossignol ».
[Via APS]